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Dans l’ombre des
studios : Avez-vous déjà accompagné des chanteurs américains de passage à
Paris ?
Georges Costa :
On avait accompagné Stevie Wonder pour le centenaire de la Tour Eiffel.
Michel Costa :
Il avait un grand chœur de gospel qui n’était pas bien en place, et on nous a
appelés au dernier moment.
Stevie Wonder en concert sur le parvis de la Tour Eiffel en 1989, accompagné par un choeur amateur (en blanc) et quelques choristes professionnels (en noir) dont les Costa
Georges Costa : On a aussi accompagné Perry Como dans un show qui était tourné chez Maxim’s, avec Jean-Claude Briodin et Olivier Constantin. On jouait les serveurs et on chantait.
Michel Costa : On
avait chanté pour le playback, c’était assez pointu. Et les serveurs
n’arrivaient pas à être synchrones. Donc on nous a demandé « vous ne voulez pas faire les serveurs ? ». On a
dit oui et on avait des espèces de toques.
DLODS : Perry
Como reflétait une certaine image de douceur et de modestie.
Georges Costa :
Il était très sympa. Les Américains sont adorables. Et à la télé on avait
accompagné Ray Charles en direct dans une émission de Dorothée, avec les
Fléchettes.
Georges Costa :
Oui car à une époque on travaillait beaucoup pour AB, on enregistrait beaucoup
de génériques pour ses émissions. On a accompagné Dorothée en studio et pour
des shows télé, mais pas pour les spectacles.
DLODS : Avez-vous
participé à la création de la chaîne « AB » IDF1 ?
Michel Costa : Oui,
on a enregistré des trucs pour eux. On est allé voir Dorothée pour son retour à
l’Olympia, elle est avec une nouvelle équipe qui est très sympa.
DLODS : A côté
de toute cette activité de choristes qui est devenue votre activité principale,
écriviez-vous des chansons et enregistriez-vous encore des disques en duo?
Georges Costa :
On a arrêté les disques en duo parce qu’on avait trop de boulot, mais on
faisait quand même des chansons pour les autres.
Michel Costa :
On faisait beaucoup de pubs, de chœurs, de chansons. Et en 1980, Georges a une
bonne idée, il trouve « Cocotiers ». On a produit ce titre de A à Z
et on l’a enregistré chez un pote qui avait son propre studio, Celmar Engel, et
on a rajouté Slim Pezin (grand guitariste studio, NDLR).
Georges Costa :
« Cocotiers » est beaucoup passée en radio, on en a vendu 100.000
disques, donc ça a été un mini-tube, et on a enchaîné avec « Musique
Magique » qui a pas mal marché aussi.
Michel Costa :
Oui, on a fait pas mal de télés : 20h30, Drucker. Puis après le troisième a
moins bien marché, donc on a un peu arrêté.
Georges Costa :
Et comme à cette période on faisait beaucoup de pubs en tant que compositeurs,
ConfiPote, Afflelou, etc.
DLODS :
Radio et télé ?
Georges Costa :
Oui, les deux…
Michel et Georges Costa chantent "Musique Magique"
DLODS : Comment vous répartissez-vous la composition entre vous?
Georges Costa :
On compose toujours ensemble.
Michel Costa :
Ou l’un commence et l’autre termine. Ou alors il y a un qui fait tout, mais on signe
à deux. On a toujours tout partagé, c’est ce qui était convenu au départ… Donc
on a fait de tout, et surtout quelque chose dont on ne se doutait pas qu’il
nous amènerait à un grand tournant de notre vie : les jingles de NRJ, qui
étaient un genre de boutade au départ. C’était la première radio libre, qui
passait beaucoup notre disque, en 81.
DLODS :
Avez-vous participé à la création de NRJ ?
Michel Costa :
Non. Carrère qui était notre maison de disques à l’époque nous appelle et nous
dit : « Voilà, il y a une radio
libre (on les appelait comme ça à l’époque) qui passe beaucoup votre
disque. » NRJ passait notre disque à tout berzingue, et le ton était
très sympa, ça nous rappelait les radios américaines qu’on écoutait dans notre
jeunesse. On s’est dit ça c’est sympa, ils n’ont aucun habillage pour l’instant
car c’est fait de bric et de broc, on va leur proposer des jingles. Et donc on
a fait une dizaine de jingles qui ont marqué l’histoire de NRJ, qui sont
devenus « le » son NRJ de l’époque, mais nous à l’époque on ne le savait
même pas, on avait fait ça comme ça. Ca leur a tellement plu qu’ils nous ont
demandé une deuxième vague pour le disque d’après, et puis après on ne s’en est
plus occupé, on était trop pris par d’autres choses et on ne faisait plus de
disques. Et pas mal d’années plus tard, dans les années 90, NRJ est devenu
quelque chose d’énorme sans qu’on s’en soit rendu compte. Max Guazzini voulait
retrouver le son original de NRJ et nous cherchait sans savoir que c’étaient
nous qui avions fait ces fameux jingles. Par l’intermédiaire d’une fille de pub
qui nous connaissait, on s’est retrouvé, et du coup on a refait des habillages
pour NRJ. Ce faisant, le groupe a pris beaucoup d’importance, il a acquis
Chérie FM, donc on a fait des jingles pour Chérie FM. Comme c’étaient les deux
plus grosses radios, plein d’autres radios locales nous ont demandé de faire
leur habillage. On a fait Europe 2, Sud Radio, RTL2, RFM, ça n’a pas arrêté. NRJ
a racheté Nostalgie, Rire et Chansons donc on a fait les jingles de toutes ces
radios. C’est maintenant notre activité majeure avec le doublage.
DLODS : Les
jingles sont relativement courts… Comment arrivez-vous à vous renouveler à
chaque fois ?
Georges Costa :
Il faut se creuser la tête, mais c’est comme dans tout…
Michel Costa :
On essaie de jouer sur les couleurs, les instruments, les manières de composer,
les styles, les solistes qu’on change assez souvent : ma fille Karine Costa
chante pour Chérie FM, on a plutôt des blacks pour NRJ. On essaie de varier les
couleurs des timbres et les mélodies. C’est vrai que ce qu’on entend bien
souvent, ce sont des extraits de jingles qui font cinq secondes, mais le jingle
en général fait une quinzaine de secondes dans c’est quand même une petite
chanson au départ. Et avec les tempos qui changent, les instrumentations, des
cuivres, des guitares, des choses comme ça, on arrive à en faire pas mal.
DLODS : Les
jingles que vous faits pour Nostalgie sont très sympas, ce sont des
« pastiches » de chansons des années 60/70/80 (Elvis Presley, les
Rolling Stones, Boney M, etc.). Vous avez dû vous amuser à les réaliser ?
Michel Costa :
Oui, c’est rigolo, parce que ce sont des clins d’œil, des clichés, donc
évidemment la direction est plus facile à prendre. Mais dans les autres, sur
NRJ c’est plus du son de maintenant, donc on travaille beaucoup plus avec les
sequencers, les synthétiseurs. Sur RTL 2 c’est plus pop rock donc on sort
toutes les guitares, RFM c’est plus de la pop, donc plus funky. On a
l’impression que ce sont un peu les mêmes mais il y a toujours des variantes.
Jingles pour Nostalgie composés et interprétés par les Costa
DLODS : Quels
sont les chanteurs que vous engagez ?
Michel Costa :
Les chanteurs ce sont nous à 80%, avec aussi Jean-Marie Marrier, et pour les
filles on prend beaucoup Karine, Joniece Jamison, Mimi Felixine et Sylvie
N’Doumbé.
DLODS : J’ai vu
dans votre studio d’enregistrement un banjo, un tambourin, des guitares, une balalaïka.
De quel instrument jouez-vous personnellement?
Georges Costa :
Un peu de guitare, et de piano. Et pas très bien, mais maintenant avec les
ordinateurs, pas besoin de bien jouer. L’essentiel est de savoir ce qu’on fait.
DLODS :
Avez-vous des concurrents pour cette activité de jingles ?
Michel Costa :
Bien sûr. Mais on a des concurrents en choristes, en doublage -Claude Lombard
et d’autres-, c’est comme partout…
DLODS : Vous
vous occupez quand même de presque toutes les radios privées, à part peut-être
RTL…
Michel Costa : Oui.
Et encore, on ne compose pas les jingles de RTL… mais on les chante (rires) ! Ce sont nos voix qu’on
entend.
DLODS : Après
cette activité de jingles qui a pris beaucoup d'importance dans votre carrière, comment en
êtes-vous venus à la direction musicale de doublages ?
Georges Costa :
En 1989, Fred Taïeb (ancien responsable des doublages Disney, et fondateur des
studios Dubbing Brothers, NDLR) nous a appelés pour travailler sur Davy Crockett, où il y avait quelques
chansons à doubler.
DLODS : Vous
étiez engagés pour en faire la direction musicale ou en tant que choristes seulement?
Michel Costa : Non
en tant que choristes. Il avait un problème : il avait du mal à trouver le
son qu’il fallait, n’était pas satisfait du résultat… Il nous a dit « on ne vous connaît pas, mais vous
pourriez essayer de faire cette série ». On l’a fait, ça lui a plu. Il
nous a donné toute la série à faire et a proposé ensuite à Georges de prendre
la direction musicale des nouveaux Disney.
DLODS : A cette
même période vous avez travaillé en tant que simples choristes pour Le Triomphe de Babar et Astérix et le Coup du Menhir, où l’on
peut reconnaître vos voix dans la chanson « Zonked »…
Georges Costa :
Pour Babar, Fred nous a recommandé à
Georges Claisse. Il y avait deux ou trois chansons, des chœurs, et il fallait
faire chanter Jacques Balutin à un moment. Et pour Astérix, c’est Michel Colombier qu’on connaissait depuis longtemps
qui nous a appelés. On a enregistré ça au Palais des Congrès.
DLODS : Avez-vous reçu une formation particulière pour la direction musicale de doublages ?
Georges Costa :
Non, parce que la direction musicale, qu’est-ce que c’est: lire la musique, les
partitions, choisir ou en tout cas proposer des gens pour les rôles solistes.
Et il faut pour les chœurs que ce soit juste et en place. Et ça, ça fait partie
du métier de musicien, que ce soit pour un doublage ou une publicité, pour un
jingle ou la chanson, c’est pareil. Soit c’est juste et en place, soit ça ne
l’est pas.
Michel Costa :
Il y a des orientations naturelles. Il y a des gens qui naturellement écrivent
bien les cuivres, les entendent bien, il y a des arrangeurs qui sont plus
spécialisés dans des violons. C’est vrai que pour diriger des chœurs, c’est
plus facile pour un chanteur lui-même parce qu’on sait quelle est la
difficulté, bien plus qu’un musicien. Mais à part ça, il y a certainement de
mauvais directeurs musicaux choristes et de très bons directeurs musicaux
pianistes.
G. Costa dirigeant La Maison de Mickey |
DLODS : Dans
quelles circonstances faites-vous passer des essais ?
Georges Costa :
Pour les gros films il y a des essais, et pour les séries il n’y en a pas car
c’est le générique qui les intéresse principalement.
DLDS : Et
comment choisissez-vous les chanteurs à qui vous faites passer ces
essais ?
Georges Costa :
Il y a des gens qui m’envoient des CDs et des MP3 que j’écoute. Et puis je me
dis « tiens, il est
intéressant », je garde le disque et quand il y a un essai à faire je
réécoute mes CD, vois si ça peut coller éventuellement.
Michel Costa :
Les castings ça se fait un peu au feeling. Parfois un choriste me dit « Tiens il y a une chanteuse que je
connais, je ne sais pas si tu la connais, je vais t’envoyer un CD, etc. ».
Et vous ne les connaissez pas toutes. C’est impossible de connaître tout le
monde.
Georges Costa :
Je regrette qu’il n’y ait pas plus de castings.
Michel Costa :
Mais de temps en temps les castings pour un film nous servent pour une fois
d’après.
DLODS : Et pour
les choristes avec qui vous avez l’habitude de travailler : gardez-vous
des échantillons de leurs voix ?
Georges Costa :
On connaît leurs voix donc on n’a pas besoin de castings, on a suffisamment
travaillé avec eux.
Michel Costa :
Moi je connais bien ma fille Karine (rires),
mais elle a quand même fait le casting pour Aladdin.
C’était d’ailleurs drôle comme affaire, car Georges n’avait pas du tout pensé à
elle, et elle a insisté pour le faire. Les castings, c’est l’occasion de
découvrir des gens.
DLODS : A vos
débuts à la direction de doublages, avez-vous recruté des choristes qui
faisaient partie des équipes des directeurs musicaux qui vous ont précédé pour
faire une sorte de transition, ou avez-vous directement commencé avec une jeune
équipe ?
Georges Costa :
J’écoutais la VO et je me demandais qui était le plus approprié à faire
ça. Quand c’était un peu entre guillemets un peu « vieillot », je
prenais des voix un peu de l’époque, quand c’était plus moderne, je prenais
d’autres personnes.
Michel Costa :
En doublage on a travaillé principalement avec des gens avec qui on avait
l’habitude de travailler en studio.
Georges Costa :
Par contre pour les solistes c’est totalement ouvert. C’est celui qui
correspond le mieux.
DLODS : Pour les
chœurs, est-ce toujours le même type de formations ? (exemple : 3
ténors, 2 barytons, une basse, etc.) Est-ce vous qui le déterminez ou recevez-vous
des consignes ?
Georges Costa : Non,
ça dépend. Pour les gros films j’essaie de respecter ce qu’ils mettent sur la
creative letter : par exemple, trois barytons, trois ténors, trois alti,
etc. Pour les séries, comme ils n’ont pas de budget, on réduit un peu les
coûts : deux hommes et deux femmes au lieu de 4+4.
Michel Costa : Pour
Phineas et Ferb, la série Disney
qu’on double actuellement, il y a énormément de chansons, c’est de la pop
moderne…
Georges Costa : Et
comme il y a beaucoup de chœurs d’hommes souvent on fait les chœurs Michel et
moi, dans le style Beach Boys, Beatles.
Michel Costa :
Et pour les solistes on essaie de coller au plus proche de l’original.
Georges Costa : Pour
Phineas, si c’est rock je prends
souvent Jean-Marie Marrier ou Christophe Berthier. Si c’est plus jazzy ou plus
soft, cela peut être Olivier Constantin ou Pascal Lafarge. Il y a Donald
Reignoux qui chante aussi puisqu’il fait la voix d’un personnage dedans, et
Brenda Hervé, qui est la voix chantée de Candice et Karine qui fait Baljeet.
DLODS : Avant
l’enregistrement des long-métrages, envoyez-vous les partitions aux
choristes ?
Georges Costa :
Non, pas pour les choristes en tout cas. Pour les solistes oui car il faut
qu’ils se mettent dans le bain, qu’ils découvrent la chanson, surtout qu’à 99%
ils ne savent pas lire la musique, donc il vaut mieux qu’ils apprennent la
chanson et je corrige sur place les erreurs qu’ils peuvent faire, notamment sur
le tempo. Et puis après il y a l’édition, il faut éditer les notes qui ne sont
pas toujours les bonnes.
DLODS : Dans
tous les doublages que Georges a dirigés vous êtes crédités tous les deux comme
choristes. Avez-vous de temps en temps des petits soli, ou des rôles qui nous
permettraient d’identifier vos voix individuellement ?
Michel Costa :
J’ai chanté en soliste le générique de fin du film La Bande à Picsou, le film : Le Trésor de la Lampe perdue (interprété
dans la série par Jean-Claude Corbel, NDLR). Dans Toy Story 2 j’ai fait un générique, avec une espèce de cheval. Et
il y en pas mal dans des séries, pour Phineas
et Ferb par exemple on en fait très régulièrement. On a souvent doublé Tic
et Tac dans les chansons, Pip et Pop dans Tibère
et la maison bleue…
Georges Costa :
Dans Le Noël des Muppets on a fait
pas mal de voix, dans Anastasia
aussi, dans la chanson sur Saint-Petersbourg. Dans L’étrange Noël de Monsieur Jack je doublais le loup-garou en
truquant ma voix et Michel faisait la voix parlée et chantée de l’un des
vampires. Souvent ce sont des personnages qu’on fait nous-mêmes pour ne pas
appeler d’autres chanteurs pour des raisons de budget.
"Bienvenue à Halloween" du film L'étrange Noël de Monsieur Jack (1993) interprétée par les choeurs sous la direction de Georges Costa
DLODS : Vous servez-vous de la bande rythmo comme pour le doublage « parlé » ?
Georges Costa : Pour
les chœurs, non.
Michel Costa :
Sauf des phrases de temps en temps, quand il n’y a pas de tempo.
Georges Costa : Et
même, quand il n’y a pas de tempo, je fais un clic d’abord, on se base sur le
clic et on vérifie à l’image s’il n’y a pas de problème. Parce que parfois
l’image n’est pas forcément synchro avec le son, etc.
Michel Costa :
Vous ne pouvez pas regarder la rythmo, car une fois le tempo parti, c’est lui
qui est maître…
Georges Costa : Les
gens ont des notes à chanter, souvent difficiles. Ils ne peuvent pas en même
temps regarder la rythmo, les notes, chanter juste, être en place avec le
voisin…
Par contre pour les solistes, ça dépend des chansons. Il y a
toujours une rythmo, ne serait-ce que pour se repérer. Mais si la chanson est
bien en place et très rythmique, il n’y a pratiquement pas besoin de rythmo. Si
par contre il y a des chansons plus « comédie » que chantées, là ils
se servent pas mal de la rythmo, ça les aide, quitte à remplacer ensuite les
choses. Je leur demande avant ce qu’ils préfèrent, il y en a qui aiment bien
avoir la VO dans le casque parce que ça les aide. Il n’y a pas de loi, l’essentiel
c’est que ce soit bien réglé.
DLODS : Jean
Cussac se plaignait à l’époque où il dirigeait des doublages de chansons, de la
différence de qualité sonore entre un enregistrement en studio de doublage et
un enregistrement dans un « vrai » studio.
Georges Costa :
Je ne suis pas vraiment d’accord. Ca dépend….
Michel Costa :
Par contre il y a une petite différence de conception entre les chansons et le
doublage parlé, à savoir que pour le doublage parlé ils partent du principe que
vous avez le micro assez loin. Alors que pour le doublage chanté, on est plus
dans des conditions d’enregistrement d’un disque. Vous êtes à proximité du
micro, vous vous mêlez de la réverbe, etc. Encore que pour certaines choses,
quand c’est dans l’action, on fait un mélange entre les deux : de temps en
temps c’est une vraie chanson, donc c’est enregistré dans les conditions d’une
chanson, et quand tout à coup le personnage arrive dans une pièce, on n’a plus
de réverbe car ça serait ridicule.
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l'interview (partie 3/4), veuillez cliquer ici
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