C'est avec sidération et grande peine que j'ai appris mardi matin la disparition, à l'âge de 76 ans, de Claude Lombard, auteur-compositeur-interprète, choriste, directrice musicale et adaptatrice de doublages. J'avais rencontré Claude pour la première fois en 2011 (les citations dans cet article sont extraites de notre entretien de l'époque), où elle m'avait invité à assister au doublage des chansons de la série d'animation Diego, puis nous avons eu depuis la chance de partager quelques beaux moments amicaux et professionnels. Hommage à une musicienne polyvalente et surdouée, et à une femme d'une grande humanité.
Claude Lombard naît le 25 février 1945 à Etterbeek, commune de l'agglomération bruxelloise, dans un environnement musical puisque son père, David Bee, est clarinettiste, compositeur et chef d'orchestre de jazz, et sa mère, Paula Vandebroeke, est chanteuse (plutôt dans un registre fantaisiste) et parolière sous les pseudonymes de Claude Alix et Rita Roque (elle a notamment écrit "Le plus beau jour de ma vie" chanté à l'Eurovision pour la Belgique par Mony Marc en 1956).
Claude apprend le piano, la guitare, l'harmonie, le contre-point et l'orchestration,
Claude Alix |
En revanche, pas de cours de chant: "Je travaillais déjà, chantant dans des cabarets avec ma guitare, et je me suis dit qu'il fallait quand même que j'apprenne la technique. Au conservatoire, j'ai vu une dame, chanteuse lyrique wagnérienne (Mina Bolotine, ndlr) qui m'a dit "il faut ouvrir la bouche et laisser tomber le menton", mais je n'y arrivais pas (rires), même si j'ai plus tard, avec le recul, compris ses conseils. Je suis partie au bout de trois jours. J'ai beaucoup appris en faisant exactement l'inverse, en chantant du Luciano Berio, comme "Laborintus" au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, dans la petite salle, où il fallait détimbrer sa voix et chanter des septièmes et neuvièmes, les tierces étant bannies. C'était un travail très intéressant, à l'inverse de ce qu'on nous demandait au conservatoire. Christiane Legrand (en trio avec Jeanette Baucomont et Claudine Meunier, ndlr) a chanté la même oeuvre en France."
Entre différents styles musicaux, Claude fait le choix... de ne pas choisir et chante de la musique contemporaine (avec l'ensemble Musiques Nouvelles, du Berio, Pousseur, Webern, Boesmans (qui compose Upon La-Mi pour Claude)), du classique, du jazz (avec l'orchestre de la radio belge), et de la variété, seule ou en duo avec son mari, l'auteur-compositeur-interprète Freddy Zegers. Elle enregistre en Belgique et en France plusieurs 45 tours avec ses propres chansons (certaines sont arrangées par Claude Denjean, frère de Jacques Denjean), représente la Belgique à l'Eurovision en 1968 ("Quand tu reviendras") et monte même un trio vocal (Les Nanas) avec ses amies Anny Gérard et Joanna Michel (qui fera occasionnellement du doublage par la suite). "L'Eurovision, c'est venu alors que je jouais du Claudel en province (rires). L'éditeur musical de cette chanson a insisté pour que je le fasse."
En parallèle, elle compose des musiques de scène, des opéras de chambre et des comédies musicales.
Claude Lombard chante "Bain de mousse" (1966)
Après le décès prématuré de son mari, encouragée par l'auteur André Ernotte et souhaitant se rapprocher de sa mère et de son beau-père (le journaliste belge Armand Bachelier) qui vivent désormais en France, Claude emménage à Paris vers 1977 où, produite par Jacques Bedos, elle enregistre un album chez Barclay (dont, me dit-elle, elle vend "40 ou 50 exemplaires"), et fait jouer avec grand succès sa comédie musicale Attention, fragile! par Anny Duperey et Bernard Giraudeau.Pour l'aider à trouver du travail, Jacques Bedos la présente à Jean Stout. A cette époque, Jean Stout, en plus d'être l'un des choristes les plus importants du métier (et la célèbre voix chantée de Baloo dans Le Livre de la Jungle), est également "vocal contractor" pour beaucoup d'arrangeurs ayant besoin de choristes pour leurs séances. "Jean m'a dit avec sa grosse voix et son fort accent bordelais: "Est-ce que tu lis la musique, petite?" Je lui ai répondu oui, il a pris mon numéro, et une ou deux semaines après il m'a convoquée à une séance de choeurs, où il ne prenait pas beaucoup de risques car nous étions six femmes et six hommes. C'était je crois pour "La Révolution Française" (nouvel album studio de 1977) de Claude-Michel Schönberg, au Studio Davout. Je lisais bien la musique donc ensuite les séances se sont enchaînées".
Claude participe aux choeurs de nombreux artistes à la télévision, en studio (Thierry Le Luron, Francis Lalanne, etc.) ou en tournée. Elle accompagne Charles Aznavour sur scène du milieu des années 80 jusqu'à la mort du chanteur, une collaboration exceptionnelle, avec une longévité assez rare dans un métier où les musiciens et choristes sont régulièrement remplacés au gré des changements d'arrangeurs et de modes.
"Charles Aznavour était accompagné pendant un ou deux ans par Jocelyne Lacaille, qui ne pouvait plus l'accompagner et m'avait donné le numéro d'Aldo Frank, merveilleux pianiste (décédé aujourd'hui, deux jours après Claude, ndlr) et chef d'orchestre d'Aznavour. Il m'a donné une cassette et des partitions, j'avais huit jours pour apprendre tout, sans répétition, avant de partir en croisière (Grèce, Portugal, etc.) avec eux. Lors de notre première balance, il y a eu une tempête épouvantable et tout le monde, à part Charles et moi, avait le mal de mer. On a commencé la balance avec tous les musiciens et on l'a finie à deux (rires). On a répété mon solo ("Mon émouvant amour", dont la voix originale studio était Danielle Licari, ndlr) et le reste n'a pas été répété. Aznavour, c'est le patron. Je l'aime beaucoup, de même que sa fille Katia Aznavour, qui est comme ma fille. Elle m'a dit un jour "J'ai demandé à papa si je pouvais chanter, il m'a répondu : va voir Claude" (rires). En tournée, je chante la partie de soprano, et Katia chante en alto."
A la télé, Claude tourne dans l'improbable comédie musicale "pédagogique" (pour ne pas dire de propagande) Télé Folies tous en chaînes (1982) présentée par Roger Gicquel pour expliquer au public les bienfaits de la privatisation de TF1. En raison d'une grève d'une partie de la distribution, on demande aux choristes de jouer des rôles solistes, et on retrouve ainsi dans de vrais rôles tous nos choristes préférés (Claude Lombard, Christiane Legrand, Anne Germain, Olivier Constantin, Michel Barouille, Jean Salamero, Henri Tallourd, Raoul Curet, Jean Stout, Jean-Claude Briodin, Jean Cussac, José Germain, etc.) mélangés à quelques jeunes talents de la comédie musicale dont Michel Mella, Mimi Felixine et un certain... Florent Pagny.
Les débats télévisés, séquences extraites de Télé Folies tous en chaînes (1982)
Avec par ordre d'apparition :
1ère séquence: Michel Barouille (journaliste), José Germain (député de l'opposition), Jean Salamero (député de la majorité), Anne Germain (sociologue), Claude Lombard (scat)
2ème séquence: Jean-Claude Briodin (réalisateur), Christian Genevois (directeur des programmes), Henri Tallourd (association des téléspectateurs mécontents), Olivier Constantin (journaliste hebdo), Claude Lombard (journaliste littéraire), Christiane Legrand (association des téléspectateurs satisfaits)
1ère séquence: Michel Barouille (journaliste), José Germain (député de l'opposition), Jean Salamero (député de la majorité), Anne Germain (sociologue), Claude Lombard (scat)
2ème séquence: Jean-Claude Briodin (réalisateur), Christian Genevois (directeur des programmes), Henri Tallourd (association des téléspectateurs mécontents), Olivier Constantin (journaliste hebdo), Claude Lombard (journaliste littéraire), Christiane Legrand (association des téléspectateurs satisfaits)
Avec cette même équipe de choristes, elle participe à des doublages sous la direction de Jean Cussac (Annie (1982, diverses voix chantées), La Belle et le Clochard (redoublage de 1989, chant solo "Mais qu'est-ce qu'un bébé? / La La Lou" et "Chanson des siamois")), Vincent Grass (Fraggle Rock) ou Bob Quibel (Les Aventures de Winnie l'Ourson).
Repérée par Lucien Adès, celui-ci lui fait enregistrer la plupart des génériques des dessins animés de la Cinq, dont les paroles sont généralement écrites par Charles Level et les séances supervisées par le compositeur Carmelo Carucci. Sa voix haut perchée devient la "signature" française des programmes jeunesse de la chaîne de Berlusconi (Embrasse-moi Lucile, Flo et les Robinson suisses, Le Petit Lord, etc.) et enchante toute une génération d'enfants.
Claude chantant en voix d'alto (dans un registre vocal très différent de ses génériques et chansons) la superbe "Mais qu'est-ce qu'un bébé / La La Lou"
(La Belle et le Clochard, doublage de 1989)
En 1990, Jean-Claude Briodin se voit proposé de prendre la succession de Jean Cussac sur les directions musicales de Disney. Il refuse et propose l'affaire à Claude, qui commence par co-diriger La petite sirène avec Vincent Grass, puis à diriger Cendrillon (redoublage de 1991, où on l'entend aussi au générique et en voix chantée (accélérée) de la souris Suzy) et La Belle et la Bête (1992), doublages remarquables, dont la direction artistique des dialogues est assurée par Bruno Lais. Pour ses doublages, Claude Lombard constitue une équipe de choristes studio qui comprend notamment Claude Chauvet, Françoise Walle, Graziella Madrigal, Naïke Fauveau, Jocelyne Lacaille, Laurence Saltiel, Jean-Claude Corbel (qu'elle considère comme son propre frère), Michel Barouille, Olivier Constantin, Patrice Schreider, Michel Chevalier et Jean Stout. "Pour les choeurs de "La Belle et la Bête" il se peut que j'aie fait appel à quelques renforts lyriques, comme Elisabeth Conquet. Mais la plus grande difficulté était de trouver une voix pour Gaston, je me souviens qu'on avait fait passer pas mal d'essais. C'est finalement le chanteur lyrique François Leroux qui l'a fait, au milieu d'une tournée en Afrique du sud."
Les chansons des grands Disney suivants sont dirigés par Georges Costa (Claude en parallèle dirige pour d'autres majors Le Cygne et la Princesse, Le Prince d'Egypte, Tom & Jerry, le film, Les Noces Funèbres, Charlie et la chocolaterie, The Mask, etc.) avant que Claude ne retrouve Disney à partir de 2010 avec Raiponce, La Reine des Neiges, Vaiana, Le Retour de Mary Poppins, etc.
En parallèle des grands films d'animation, elle dirige aussi les chansons d'énormément de séries d'animation, dont elle assure également avec talent l'adaptation des paroles, et parfois même la direction artistique des dialogues (Dora l'exploratrice, Diego, etc.). Dans ses doublages, on retrouve à chaque fois la même famille de comédiens-chanteurs. Parmi eux, Jean-Claude et Camille Donda, Daniel et Barbara Beretta, Fily Keita, Olivier Podesta, Paolo Domingo, Emmylou Homs, Kaycie Chase, Pierre-François Pistorio, Michel Mella ou bien encore Magali Bonfils, Méry Rossignol, Jean-Jacques Cramier, Olivier Constantin et Richard Rossignol, piliers de ses équipes de choeurs.
Quand je lui demande s'il lui est parfois arrivé de devoir reconstituer une musique absente dans la version internationale: "C'est arrivé une fois à Patrice Schreider (collaborateur de Claude de 1990 à 2008, ndlr) chez Claudio Ventura, et il a pris les instruments qu'il fallait. Et je me souviens du doublage de "The Last Show" (2006) de Robert Altman qui n'est pas un film musical, mais à un moment il manquait quatre mesures de guitare. Par chance, on enregistrait au studio E.o.l à Clichy, et à l'étage il y avait le studio d'un copain guitariste et je lui ai demandé de venir. Mais c'est un cas exceptionnel."
A propos de l'évolution de la technique: "Avec les logiciels d'aujourd'hui, on peut pitcher, stretcher, mettre en place, mettre ensemble, etc. mais ça ne veut pas dire qu'on peut faire chanter des gens qui ne chantent pas". Constatant qu'elle travaille principalement avec des comédiens chanteurs, je lui demande s'il lui arrive qu'on lui impose des comédiens qui ont enregistré le rôle parlé et déclaré au studio qu'ils pouvaient aussi chanter leur rôle: "Parfois, certains comédiens disent qu'ils savent chanter en toute bonne foi car ils savent chanter dans leur salle de bain ou avec une radio, mais ce n'est pas du tout pareil de chanter en studio avec une bande orchestrale. Ca crée parfois des situations difficiles. Mais d'autres chantent très bien, et on peut les aider grâce à la technique. Quand on peut choisir la même personne pour les dialogues et le chant c'est évidemment mieux."
A propos des stars imposées par certains clients pour des raisons commerciales: "Je crois avoir plutôt bon caractère, donc j'essaie de faire en sorte que ça se passe bien, dans la décontraction et le sérieux. On fait un métier extraordinaire, il faut s'amuser. Si on est stressé, ça s'entend. Je crois ne jamais avoir eu de problèmes avec des stars, la plupart comme Patrick Fiori dans "Le Prince d'Egypte" et d'autres ont été adorables. Ceux qui ont du talent ne sont généralement pas des emmerdeurs. Les problèmes peuvent venir de ceux qui ont moins de talent, et qui doutent ou veulent s'imposer."
Parmi ses meilleurs souvenirs, à la fois de direction et d'adaptation: "L'épisode comédie musicale de "Scrubs". Sur 25 minutes, il y avait 22 minutes de chansons, j'ai tout écrit à part une dizaine de phrases de dialogues. C'était un casse-tête monstrueux. C'était très vivant et je voulais être synchrone. Je crois y avoir réussi. Un autre grand souvenir, passé en France assez confidentiellement : "Flight of the Conchords" merveilleusement chanté par Olivier Constantin et Paolo Domingo, une série autour d'un duo de chanteurs néo-zélandais. C'était assez dur à faire mais c'était formidable."
Parallèlement à ses directions, elle continue à chanter dans des doublages en soliste ou choriste: "J'ai souvent raccordé avec Perrette Pradier, comme par exemple en faisant la voix chantée de Miss Piggy dans les Muppets (nouvelle équipe, ndlr), ce qui m'a donné l'occasion de chanter virtuellement des duos avec Gene Kelly, James Coburn, etc. On gardait leur voix originale et je leur répondais en français".
Avec Claude. Doublage de "La Belle et la Bête" (2016) |
Fin des années 2010, le cumul adaptation et direction musicale la fatiguant, Claude décide de passer progressivement la main, déléguant de plus en plus ses directions à ses amis Olivier Podesta, Magali Bonfils et Olivier Constantin.
Le 30 septembre 2017, elle se produit à la Cigale, où elle chante tous ses génériques de dessins animés devant une foule de trentenaires et quarantenaires en délire. A l'aise comme si elle avait chanté ce répertoire sur scène toute sa vie, cachant magistralement son trac, Claude est absolument rayonnante sur scène. Le 15 septembre 2021, grâce à Samuel Cohen, qui lui apporte un "second souffle" artistique, elle interprète à la Péniche Antipode (Paris) son propre répertoire de chansons écrites dans les années 60/70 pour ses disques solistes ou ses comédies musicales.
Claude s'éteint brusquement le 20 septembre 2021, plongeant ses proches et ses (nombreux) fans dans un grand désarroi. Je pense très affectueusement à Denis et à tous ses proches.
Pour reprendre les mots de Philippe Videcoq chantés par Léovanie Raud (merci à elle de nous les avoir rappelés) dans Le Retour de Mary Poppins (dirigé par Claude):
"Si vous songez à elle soir après soir,
Dites-vous qu'elle n'est pas loin et qu'elle peut vous voir.
Elle veille et vous protège du haut du ciel
Elle vous ouvrira un chemin de roses
Pour enfin vous faire voir où vont les choses".
DOCUMENT INÉDIT "DANS L'OMBRE DES STUDIOS" (copie interdite)
Début 1991, Bruno Lais (directeur artistique) et Claude Lombard (directrice musicale) et leur preneur de son Bruno Bourgade font passer des essais pour le redoublage de Cendrillon. Leur "Prince" étant en retard, Bruno et Claude s'amusent à enregistrer "C'est ça l'amour" (Bruno Lais double Cendrillon, et Claude Lombard le Prince). Ils le présenteront très sérieusement au client, qui à la suite de ce canular proposera à Bruno de devenir pour quelques épisodes... la nouvelle voix de Mickey.
La copie des bandes de ce petit moment de rigolade, ayant pour nom de code "Culcendron" (le vrai nom de Cendrillon) m'a été offerte en 2004 par Bruno Lais, qui m'autorise exceptionnellement à le publier ici aujourd'hui, pour mon hommage à Claude.
PETIT BIDOUILLAGE PERSONNEL pour vous faire entendre la voix de Claude Lombard dans Cendrillon, avant et après l'accélération "chipmunks" des souris. Pas sûr d'avoir pu restituer l'exacte hauteur, vitesse, etc. de l'enregistrement original, mais son timbre est en tout cas nettement reconnaissable dans ce "ralenti".
(N.B.: Je n'ai rien effectué sur les autres voix de souris, enregistrées à d'autres taux de varispeed, afin qu'on se "concentre" sur la voix de Claude)
(N.B.: Je n'ai rien effectué sur les autres voix de souris, enregistrées à d'autres taux de varispeed, afin qu'on se "concentre" sur la voix de Claude)
Les Nanas (Anny Gerard, Claude Lombard, Joanna Michel) chantent "Vieni vieni vieni" (1971)
Montage de génériques chantés par Claude Lombard (chaîne Youtube Génération Club Do)
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Précision: la chanteuse lyrique wagnérienne citée en début d'article s'appelait Mina Bolotine. (Elle n'était pas russe mais anversoise !) J'ai été son élève au Conservatoire Royal de Bruxelles en même temps que Claude. En 1968 !!!
RépondreSupprimerUnknow = Vincent Grass
SupprimerTon hommage est formidable et bouleversant Cher Rémi ! Nous perdons tous un être remarquable, adorable, généreux, qui a donné sans compter ...
RépondreSupprimerMerci Rémi ! 💕 MERCI Claude ✨💐✨🌻
Magnifique article. Merci Rémi !
RépondreSupprimerBel hommage presque parfait.Merci pour cette amie chère. Précision: Claude Lombard n'a pas fait d'études de droit, elle est passée directement du lycée (Dachsbeck, en section gréco-latine) à L'INSAS (Institut National Supérieur des Arts du Spectacle). Ensemble, elle et moi avons fait nos humanités. Pendant les cours, au dernier rang pour ne pas nous faire remarquer, nous lisions, sotto vocce des duos de Bach (Passion selon Saint-Matthieu, Messe en si). C'est moi qui l'ai traînée au cours de Mina Bolotine, car elle lisait à vue les airs de la Reine de la Nuit (contre-fa les "doigts dans le nez"). Mais, elle préféra définitivement la variété. Elle y a été brillante.
RépondreSupprimerAnne Quiévreux ( Producteur en chef hre à la RTBF)
Encore une précision: Mina Bolotine, de son nom de jeune-fille Verhoeven était effectivement anversoise. Elle a fait carrière principalement aux opéras d' Anvers (dont elle devint directrice dans les années 60), de Gand, de Bruxelles et aussi en Allemagne où elle a enregistré de larges extraits de "Tristan" avec l'Orchestre d'Innsbruck sld Robert Wagner, avec Lorenz Fehenbebrger . Bolotine était le nom de son mari, le pianiste russe Ignaz Bolotine.
RépondreSupprimerAnne Quiévreux.